L’arrivée majestueuse dans le Drakensberg est inoubliable. Nous venions de quitter la côte pour nous enfoncer dans le pays, en direction du Sani Pass. L’après-midi tire à sa fin, mais illumine de ses reflets doux les flancs verdoyants de la montagne. Cela présage la fantastique découverte du lendemain, l’ascension du Sani Pass en 4×4 et l’approche du Lesotho. Une magnifique journée à la rencontre d’un monde tellement éloigné de notre mode de vie occidental.


Drakensberg
Le Sani Pass Lodge, dans son écrin de montagnes

Après nos 4 heures de routes depuis la côte de Santa Lucia, nous arrivons en fin de journée, sous les rayons chaleureux du soleil presque couchant. C’est juste le temps de faire une petite randonnée au Stromness, petit sommet qui permet de découvrir un panorama ouvert sur le massif. De nombreuses fleurs jalonnent le sentier, éclatantes sous cette lumière dorée.

La nuit s’installe dans un silence olympien. J’avais presque oublié cette sensation de silence pesant. Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance d’ « entendre » le silence. Le froid s’invite aussi à cette altitude, mais nous sommes parfaitement au chaud dans notre tente, grâce aux douillettes couvertures proposées par nos hébergeurs !!

Le jour suivant, nous partons en groupe en 4×4 pour une excursion au Lesotho, via le fameux Sani Pass.

Drakensberg

En route, nous faisons de nombreux arrêts où notre guide nous compte l’histoire du Sani Pass, la géologie, la faune et la flore de la région. Nous profitons de ces instants pour admirer les panoramas qui s’offrent à nous. On repart, on re-stop, on  re-photographie et ainsi de suite le long de ce parcours incroyable. Comment s’en lasser ?

Drakensberg

Nous passons ensuite le poste frontière sud-africain avant d’entamer la partie la plus accentuée de la route où le 4×4 est obligatoire. Et l’on comprend vite pourquoi ! Cette route est la seule qui traverse l’escarpement du Drakensberg. Entre les deux postes frontières, la route spectaculaire emprunte des épingles à cheveux qui se succèdent avec un gradient de 30 %. Notre guide gère ses vitesses comme un pro ! A l’origine, cette piste muletière permettait de desservir les villages isolés de l’Est Royaume du Lesotho. Ici pas d’arrêt, au risque de rester bloqué. Il faut monter jusqu’en haut !!

Sani Pass

Nous arrivons sains et saufs au Lesotho à plus de 2800 mètres. Le passage du poste frontière me donne cette étrange impression d’entrer dans le tiers-monde... Un tampon sur le passeport et on y est !!

Tout le royaume est à plus de 1300m d’altitude et culmine à 3.482 m au Thabana Ntlentyana, le sommet de l’Afrique australe. Le relief très montagneux du Lesotho lui vaut le surnom de « Royaume dans le ciel ». Malgré sa petite taille, le Lesotho est un pays de grands espaces et de paysages grandioses.

Lesotho

Les paysages changent car à cette altitude rien ne pousse. Les Basothos, habitants du Royaume du Lesotho, vivent donc de l’élevage des moutons, éparpillés sur les immenses plateaux du pays. Les paysages et les tenues des bergers me donnent l’impression d’avoir été téléportée en Mongolie. Seule la couleur de peau des Basothos me confirme que je suis toujours en Afrique…

La pauvreté est ici normalité car tout tourne autour du rude travail des bergers. Nous rencontrons ainsi une chef de village qui nous explique un peu la vie dans les montagnes. Et nous rencontrons par hasard deux jeunes bergers tout étonnés de se voir sur l’écran de nos appareils photos.

Nous continuons ensuite avant de revenir vers le Sani Pass. Le temps passe vite malgré la simplicité des lieux. C’est que chaque rencontre, chaque sourire, chaque paysage est grandiose, et remplit le cœur comme le temps. J’ai déjà envie de revenir ici pour m’enrichir de la simplicité et de la joie de vivre des Basothos.

Lesotho

//Infos pratiques //


Hébergement et organisation du tour en 4×4 : Sani Pass Lodge : Notre séjour a été enchanteur pour son silence et le panorama

Edit de 2016 : il semble que la piste du Sani Pass soit actuellement en travaux pour la rendre carrossable d’ici 5 ans, même si les Basothos, ainsi que les associations pro-environnementales n’en veulent pas! Il faut dire que le Lesotho est le pourvoyeur d’eau d’une grande partie de l’Afrique du Sud. 

# Cet article fait partie d’un ensemble de récits consacrés à notre voyage en Afrique du Sud en 2007.

> Carnet de route (itinéraire et budget)

> Articles dédiés :

6 Comments

  1. Pierre dit :

    Je viens de visionner ton blog aujourd’hui ! Beau voyage, belles photos, organisation nickel, beau blog !!!

  2. Lauriane dit :

    Merci pour l’info que je cherchais pour savoir si je pouvais inclure le fameux Col de Sani, 4h depuis St Lucia. Après je ne sais trop combien de temps pour retourner à Joburg mais je crois qu’on va le faire. Tes photos viennent de m’en convaincre ! Le paysage est complètement différents, les gens aussi, au top.

    • Les 3 M dit :

      Tu as raison, car pour nous le Drakensberg à été l’une des plus belles merveilles de notre voyage en Afrique du Sud. Disons qu’on ne s’attendait pas à une telle beauté, et effectivement si différente et calme par rapport au reste. Vas-y les yeux fermés ?

  3. Milou asiacados dit :

    Bonjour,
    Savez-vous s’il est possible de faire du camping sauvage dans le Drakensberg ? Je m’entends, dormir avec son 4X4 et tente sur le toit où l’on souhaite ?
    Je vous remercie

    • Les 3 M dit :

      Bonjour,
      Je crois savoir que le camping sauvage est interdit en Afrique du Sud, et pas forcément conseillé. Je vous conseille plutôt de rencontrer les locaux, bergers, agriculteurs. le sens de l’hospitalité fera le reste !

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