Randonnée dans les mimosas de l'Estérel

Balade aux Lacs des Péguières, dans les mimosas de l’Estérel

Voilà une petite balade familiale très facile qui ravira toute la famille, au cœur des paysages d’hiver de l’Estérel
et de l’explosion de couleurs des mimosas !

Accès : Départ du Parking des Péguières
43.469825, 6.800872

Pour s’y rendre, en voiture, emprunter l’avenue du Colonel Brooke à Saint Raphaël et, au rond point de l’oratoire de Guérin, prendre la route forestière H90 de la Louve. Continuer sur cette route forestière pendant 1,4km, jusqu’à la seconde aire de stationnement. Puis prendre à droite la piste en terre, (dite Castelli, mais le nom n’est pas indiqué ) indiquant une impasse à 2200m. Descendre lentement ces 2,2km (attention, présence fréquente de marcheurs ou cyclistes sur cette piste), jusqu’au bout, au parking des Péguières. Se garer.


Informations Pratiques : Randonnée dans les mimosas des Lacs des Peguières

Meilleure période pour voir les mimosas: de fin janvier à fin février. La floraison du mimosa dépend de la météo, et peut donc varier selon les années. N’hésitez pas à appeler l’Office de Tourisme de Saint Raphaël pour connaître l’avancée de la floraison.

Pour les personnes sensibles: Cette balade peut convenir même aux personnes allergiques au mimosa, car les sections de l’itinéraire qui traversent les mimosas alternent avec des portions sans arbuste. À éviter cependant par temps de grand vent, le pollen saturera alors l’air ambiant et vous incommodera.

Prendre soin de la nature : Cette randonnée se situe dans le Massif protégé de l’Estérel, merci de ne pas ramasser de branches de mimosa afin d’éviter leur dispersion en dehors de la limite du site

Prendre soin de la nature : Cette randonnée se situe dans le Massif protégé de l’Estérel, merci de ne pas ramasser de branches de mimosa afin d’éviter leur dispersion en  dehors de la limite du site


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Itinéraire autour des lacs des Péguières

On passe la barrière forestière pour emprunter la piste désormais piétonne et atteindre le premier lac, bordé de roseaux et de chênes. On ouvre les oreilles, car ici, on entend souvent le bruit des grenouilles qui nichent en face dans les roseaux… La présence de mimosa est faible sur ce lac. Mais on aperçoit déjà les quelques arbustes, créant de petites tâches jaunes dans le paysage, de l’autre côté de la rive.

En continuant dans la direction des mimosas, on longe la rive du lac, pour passer le gué. Selon le niveau de l’eau, on passe soit sur le chemin, soit sur les plots plantés dans les broussailles pour accéder aux premiers pompons dorés qui bordent le chemin.

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Mais pourquoi du mimosa dans l’Estérel? L’histoire du mimosa sur la côte d’Azur est liée à celle du développement du littoral à la Belle Epoque.Ces plantes décoratives vont faire fureur dans les années 1850, lorsque les riches hivernants de la Côte d’Azur vont en agrémenter leurs jardins, pour ses flocons jaunes et ses effluves si particulières. Malgré sa forte progression sur la côte, la flore endémique méditerranéenne résiste, et les magnifiques fleurs de Séné de Provence, les brins de lavande ou encore les cistes,  extasient également nos cœurs d’amoureux de l’Estérel.

Les délicats boutons bleus des Séné de Provence tapissent la colline devant nos yeux, là ou nous grimpons le sentier caillouteux, marqué d’une croix jaune.

Désormais sur la piste, légèrement en hauteur, on tourne à droite pour admirer dans notre ligne de mire le Bonnet du Capelan, ce sommet tellement reconnaissable et si photogénique. Le « Bonnet » sera un peu notre gardien tout au long de la balade, car on l’apercevra depuis chacun des étangs que nous traverserons.

On arrive désormais à l’un des clous de notre balade, le « tunnel de mimosa ». Les pompons jaunes embaument nos pas, les arbustes nous encerclent de toute part, créant un passage sombre où Mini-M imagine aussitôt les loups tapis derrières les buissons. On traverse le tunnel jusqu’à son extrémité, en levant la tête vers le ciel, désormais complètement bouché par les superbes grappes jaunes.

On suit le chemin en empruntant le petit pont à droite qui enjambe un ruisseau tapissé de jaune lui aussi, avant de longer à nouveau sur notre droite la rive du ruisseau, invisible sous sa chape de mimosas. On comprend ici combien le mimosa prospère dans les coins ombragés et humides.

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Le sentier pierreux remonte sur la colline pour aboutir sur le second lac, celui que nous aimons tout particulièrement pour son petit îlot. Pour monter sur cette motte de isolée, il faut emprunter les marches de pierre qui permettent d’enjamber une partie de l’étang. Ce mini îlot est notre lieu de prédilection pour jeter des cailloux ou s’imaginer sur un radeau. On peut là aussi faire le tour de l’étang pour admirer les reflets du Bonnet du Capelan dans l’eau paisible et observer la végétation endémique.
Ici, le mimosa n’a pas encore fait son chemin. Mais c’est une question d’année avant qu’il n’envahisse aussi les bords de ce deuxième lac.

Car même si le mimosa a beaucoup de succès, les forestiers de l’Estérel préféreraient qu’il ne prolifère pas. La plante, envahissante, est à l’origine d’une diminution de la biodiversité.  Elle forme un taillis impénétrable, appauvrissant les sols et la flore des ruisseaux. Et en véritables amoureux de l’Estérel, on déteste cette fleur autant qu’on la trouve resplendissante. 

De retour à la petite cahute, vestige d’un ancien sentier d’interprétation aujourd’hui disparu, on emprunte le sentier qui monte sur la colline jusqu’à un très beau panorama sur l’ensemble du site et particulièrement sur le troisième étang en contrebas. C’est le lieu idéal pour un pique nique au soleil, assis en haut de la colline sur les bancs de béton. On aperçoit également au loin, en haut de la plus haute colline, les restanques du seul domaine viticol de l’Estérel.

De là, on aperçoit aussi en contrebas le joli banc, posé sous les arbres au bord de ce troisième étang, étape suivante de la balade.

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On reprend le chemin pour contourner le lac sur la gauche, et longer sa rive sud. Le sentier, couvert à nouveau de mimosa, est ombragé et enchanteur. La coulée filtre les rayons du soleil, créant un jeu d’ombres et de lumières très apaisant.

On scrute les troncs et branchages qui sortent de l’eau, cherchant à apercevoir les tortues, très présentes dans ces étangs. Mais elles sont souvent en hibernation à cette période, sauf si la température est déjà trop élevée.

On rejoint à nouveau le premier lac, que nous décidons cette fois de contourner par le nord. On suit la rive, qui donne accès à ce joli banc métallique, avant de plonger à nouveau entre la végétation de mimosas et d’eucalyptus, qui, eux aussi, ont été importés d’Australie. Ne reste plus que les kangourous et les koalas, et on aura l’impression d’être à l’autre bout de la terre ?.

Mais non, cette petite sente nous ramène bien à notre point départ, le parking des Péguières.

Voilà donc cette balade familiale qui est devenue pour nous un rituel hivernal. Chaque année, nous nous lamentons de nous faire ensorceler encore et encore par cette plante invasive et toxique qui nous séduit malgé tout. Au point d’y retourner tous les hivers pour admirer ses couleurs et voir sa progression.

Alors, une petite envie de plonger dans cet univers jaune ?

14 Comments

  1. Inesonline dit :

    Super article, superbes photos !
    Merci pour la découverte de cette belle rando au milieu des Mimosas… Je la note precieusement… Peut être viendrons nous la tester….

  2. Etoilemtg dit :

    Comme toujours tes photos sont magnifiques ! Ça me donne envie de retourner prendre une dose de mimosa 🙂

  3. Milie dit :

    Merci pour cet itinéraire floral ! Je prends note et espère pouvoir y faire un tour le weekend prochain ! Merci 🙂

  4. Travels_bou dit :

    Comme toujours de très belles photos 😉 la balade sera à tester l’année prochaine mais je prendrais quand même une écharpe on ne sait jamais ? je ne voudrais pas devenir toute rouge !!

  5. Le jaune est ma couleur préférée…. Donc évidemment je ne reste pas insensible au charme des mimosas !! Je ne savais pas qu’ils étaient en fleurs si tôt dans l’année, c’est dingue !! Je vois la vie en jaune et vert après ce bel article mi Esterel mi australien. Ce n’est pas grave pour les koalas et les kangourous, ça semble déjà bien assez magique !!

  6. Oh Marieke, c’est MAGNIFIQUE ! merci pour ce moment de pure poésie, je suis émerveillée !

  7. Aurélie dit :

    Bonjour
    Nous souhaiterions faire cette promenade fin mai mais notre fils de 10 mois ne supportant pas le porte bébé nous voudrions savoir s’il est possible de faire la ballade en poussette ou du moins une bonne partie ?

    • Les 3 M dit :

      Non, malheureusement, seul l’accès du parking au 1er lac se fait sur une piste, le reste est constitué de sentiers. Par contre, vous pouvez donc faire une autre section, parking > premier lac puis rester sur la piste qui mène plus loin encore à un autre lac.
      Sinon l’Office de Tourisme de Saint-Raphaël proposent des itinéraires de balades en poussette sur son guide touristique !
      Bonnes balades !

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