Bagnols-en-Forêt est un petit village typique de l’arrière pays varois, ses hauts murs chauffant au soleil du sud. On pourrait croire que l’été y est éternel, sur ce promontoire surplombant la Méditerranée.
Et pourtant, au creux de ce village se cache un sentier qui s’enfonce dans des sous-bois insoupçonnés. Nous y pénétrons au petit matin. En cette saison d’automne, les arbres ont revêtu leurs manteaux jaunis. Nos respirations, dans l’humidité de l’aube, libèrent de la vapeur d’eau. Tout bruisse de buée et de gouttelettes. Les mousses ici sont charnues et envahissent les troncs de tous ces arbres bienheureux.
Nous longeons la rivière de la Vauloube, peu animée. L’automne n’est pas la meilleure saison pour découvrir des cascades et rivières bien fournies. L’été a été sec et le site se réveillera vraiment cet hiver.
Le sentier, au fur et à mesure de notre progression, prend des airs de chemin enchanté. Les feuilles jaunes et oranges posées sur le sol parent nos pas de millions de paillettes dorées. On a l’impression de marcher sur un sentier pavé d’or. Et les petites marelles d’eau scintillante ajoutent à la magie des lieux.
Au bout de 30 minutes sur ce parcours merveilleux, nous atteignons la cascade. Son tout petit filet d’eau lui confère une fragilité inattendue. Mais le décor y est incroyable. L’eau se jette depuis une surprenante trouée dans la falaise. On imagine combien il a été long, le travail de l’eau pour creuser la roche au pied de la cascade.
Avec un petit effort acrobatique (non accessible aux enfants), nous passons sur la gauche de la cascade pour monter sur le plateau supérieur. La rivière, avant de se jeter de son tremplin, coule dans un couloir rocheux. Les feuilles jaunes tapissent cet écrin humide, contrastant avec la roche rouge du site.
Après avoir admiré le lieu sous tous ses angles et rebroussé notre chemin, nous nous promettons de revenir en hiver, et voir si le débit d’eau aura gonflé après les pluies !
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De Bagnols, prendre la route qui descend en direction de La Motte, dans un virage, un panneau marron indique le départ de la balade. Petit parking (2 places), sinon descendre à pied depuis le village.
> 25/30 minutes à pied.
> Très facile d’accès
> Chaussures de marche ou baskets étanches et ne craignant pas la saleté : 4 passages à gué, le bas de la falaise au pied de la cascade est constitué d’une sorte de glaise rouge salissante !! Attention, ça glisse quand on veut passer derrière la cascade.
4 Comments
Tes photos sont magnifiques. Cette lumière de sous bois, ces couleurs… vraiment enchanteur. J’ai plongé dans un conte de fées. J’adore ! je rêvais déjà de visiter la cascade de Sillans, je rajoute ça sur ma liste « cascades de la côte d’Azur »!
Merci ! On a tellement « kiffé » cette ambiance. par contre, pour une belle cascade bien fournie, Sillans la Cascade est plus appropriée
C’est vraiment trop joli comme petit endroit! encore un article adorable comme je les aime! Qui nous rapelle qu’on a vraiment des merveilles en France ! Ravie d’être tombé sur ton blog !
Oh merci beaucoup ! Les petites merveilles de France valent tous les plus beaux voyages !